Marguerite d’Antioche de Pisidie (morte vers 305) est une vierge martyre du IVe siècle, elle est fêtée le 20 juillet. Jacques de Voragine raconte son histoire dans la Légende dorée et sainte Jeanne d’Arc la fit connaître puisqu’elle est, avec sainte Catherine, une des saintes qui lui parle.
Fille du prêtre païen Edesius, elle se convertit au christianisme. À quinze ans, alors qu’elle garde les troupeaux, elle est remarquée par le préfet Olybrius qui lui propose de l’épouser, ce qu’elle refuse en se proclamant chrétienne. Le préfet la fait emprisonner.

Pendant qu’elle était dans son cachot, elle pria le Seigneur de lui montrer, sous une forme visible, l’ennemi avec lequel elle avait à combattre ; et voici qu’un dragon effroyable lui apparut ; comme il s’élançait pour la dévorer, elle fit un signe de croix, et le monstre disparut : ou bien, d’après ce qu’on lit ailleurs, il lui mit sa gueule sur la tête et la langue sur le talon et l’avala à l’instant ; mais pendant qu’il voulait l’absorber, elle se munit du signe de la croix ; ce qui fit crever le dragon, et la vierge sortit saine et sauve. Mais ce qu’on rapporte du dragon qui la dévora et qui creva est regardé comme apocryphe et de peu de valeur.

Jacques de VORAGINE, La Légende dorée

Olybrius ordonne ensuite qu’on la torture de différents manières, mais elle sort indemne de ces tortures et convertit ainsi les nombreuses personnes qui assistaient à ses supplices et qui sont aussitôt décapités. La décapitation met fin aux longs supplices de Marguerite. On invoque Marguerite dans les difficultés avec les enfants, comme patronne d’une bonne éducation des enfants, pour la conversion des pécheurs et contre les assauts de Satan.

Histoire et architecture

Laval était un prieuré de La Chaise-Dieu, fondé avant 1067 (?) et uni (avant 1275), comme six autres prieurés voisins, à l’infirmerie de l’abbaye : l’infirmier-mage présentait à la cure, recevait les droits de dîme, cens, directe et disposait de la haute justice. Deux moines y résidaient. Même si l’église n’apparaît dans les textes qu’à partir de 1331, on peut penser, d’après les quelques éléments sculptés une église romane a pu préexister à l’édifice actuel. Celui-ci a été, comme beaucoup de dépendances casadéennes, construit au XIVe siècle dans la continuité de la reconstruction de l’abbatiale de La Chaise-Dieu. Le clocher a été surélevé d’un niveau à la fin du XVIe siècle. Les baies cintrées percées dans les façades nord et sud de la nef et dans celles des chapelles semblent, par leur style, avoir été ouvertes ou modifiées à l’époque moderne (peut-être au moment de la surélévation du clocher ou au siècle suivant ?). La sacristie accolée à la façade sud a été ajoutée à une époque indéterminée (XIXe siècle ?).

L’église de Laval se caractérise par la sobriété de son plan et de son décor. Elle comprend une nef à deux travées, une chapelle au nord et au sud au droit de la deuxième travée et un chevet à abside pentagonale assez courte et travée droite à laquelle est accolée, côté sud, une sacristie. La porte a conservé ses vantaux d’origine. À l’intérieur, l’ensemble de l’édifice est voûté d’ogives à clefs sculptées.

Église de Laval-sur-Doulon

Nef et chœur de l'église de Laval-sur-Doulon

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